PRESS RELEASE CANUDC 2011



2ieme CHAMPIONNAT NATIONAL UNIVERSITAIRE DE DEBAT & PUBLIC SPEAKING

Sous l’égide du RESID et en collaboration avec l’Université de Dschang, La Cameroon Debate Association organise la seconde édition du CANUDC (Cameroonian National Universities Debating Championship) prévu du 02 au 06 Novembre 2011 sur le beau campus de l’Université de Dschang.
Cette grande rencontre de la jeune classe intellectuelle camerounaise, pépinière des lendemains, s’impose comme la nouvelle plateforme juvénile où Camerounais et étrangers, venus du nord, du Sud, de l’Est et de l’Ouest interagiront dans un esprit de compétitivité sur les questions apolitiques, non religieuse mais d’actualité et très instructives.


Plusieurs ateliers de formation sont prévus en phase initiatique du tournoi qui attirera de nombreux observateurs internationaux. Le style Parlementaire Britannique est le format de débat arrêté conformément aux normes internationales.
Huit universités d’Etat sont attendues : N’Gaoundéré, Maroua, Yaoundé I, Yaoundé II, Douala, Buea, Bamenda, Dschang. Autres institutions pour relanceront la mise : Université Catholique d’Afrique Centrale, IRIC, ESSTIC, Montagnes. Ce, sans compter les multiples participations individuelles venues d’autres institutions supérieures du Cameroun en tant que observateurs, juges ou débatteurs.
Sous l’œil perspicace des autorités de la ville de Dschang et d’ailleurs, ces jeunes débatteurs indomptables s’affronteront dans l’optique de décrocher le sésame qui permettra de représenter le Cameroun au championnat continental (Zimbabwé, 4-11 décembre 2011) et mondial (Philippines, 26 Dec 2011 -5 janvier 2012).


Pour amples informations sur l’évènement, son essence et les modalités de participation, visitez notre site web : www.debate.resid.org et le blog :www.cameroondebate.blogspot.com ou nous écrire : debate @ resid.org,bibihmy @ yahoo.fr. Tél : (+237) 22 06 30 49, 98 94 87 99, 74 54 68 92.
                                                                              Pour le Comité
                                                                             Le Directeur du tournoi
                                                                             Marius Yannick Binyou-Bi-Homb

L'Université de Dschang a tenue son championnat inter-faculte de debat et public speaking: Le Champion


Sous l’égide du Club Débat et leadership de l’Université de Dschang, les cinq facultés de l’université de Dschang se sont livrés du lundi 06 au mardi 07 juin 2011 à un championnat très séré de débat structuré et art oratoire au mât du drapeau du campus A.
L’après-midi du lundi 06, réservée aux préliminaires, a connu l’élimination de la FASA (Faculté d’Agronomie et des Sciences Agricoles). L’étau n’a pas été facile à desserrer puisque chaque équipe a débattu sur deux thèmes selon le format de débat parlementaire britannique :
« Cette chambre pense que l’aide attribuée aux pays en voie de développement doit être abolie » « Cette chambre pense que les mariages intertribaux doivent être encouragés »
Pendant cette première journée, les facultés des Sciences et des Lettres semblaient avoir pris les dessus avec au sommet de l’Himalaya leurs redoutables orateurs Sayou Franck Emile et Tombe Franklin respectivement. L’unique oratrice du jour, Ngoube Nathalie, représentante de la FASA a également laissé ses empreintes. Le public venu nombreux, très participatif à ce débat sonorisé, n’a pas manqué de faire valoir ses appréciations sous le micro de Bopou Tchana John, animateur volontaire pour la circonstance.
C’est aux environs de 18h00 que le quatuor arbitral (Ngaketcha, Tchinouh, Binyou, Toukea) règle enfin tous les détails du tournoi et de la projection de la deuxième journée.
Le jury en pleine cogitation

Mardi, 14h 04 min. C’est le grand jour. Les quatre chairs de débats, magnifiquement décorées, sont estampillées d’un jaune or : « club débat et leadership ». Les étudiants et enseignants, curieux de découvrir les talents, bouchent la ruelle principale de l’allée dite Cyberium Réné Owona, nouveau lieu de débat. Au fur et à mesure que les minutes s’en vont, l’adrénaline monte. Les motions du jour sont sensibles :
« Cette chambre pense que l’euthanasie ne doit pas être légalisée » « Le développement de la recherche scientifique conduit à la perte de l’humanité. »
La FS, La FLSH, La FSEG et la FSJP s’affrontent en deux rounds et dans différents rôles. Alors, on se laisse convaincre par de belles argumentations de part et d’autre, on tombe sous le charme des persuasions des uns et des autres, on attend également des propos injuriants, des intimidations, des dérapages... Le public veut arracher la parole. Il brûle d’envie de parler. Leur vœu est exaucé à la fin du débat pendant que les différents membres du jury s’accordent sur les décisions finales.

Au demeurant, la faculté des Sciences juridiques et politiques (FSJP) avec 966 points rafle la vedette à la faculté des Sciences Economiques et de gestion (FSEG) qui la suit de 22 points en moins (944). La Faculté des Sciences occupe la 3ème place, la faculté des lettres et sciences humaines, le 4ème rang. La FASA, éliminée la veille, figure bon dernier du classement.
Cependant, au classement individuel, une grosse surprise. Ateh Kemetoh Dieudonné, débatteur anglophone de la FSEG, obtient le prix de meilleur débatteur en engrangeant 514 points. Il est suivi de Broka Hyacinthe de la FSJP (493 points), puis de TOMBE Franklin de la FLSH (482 points). Djeo Djippa Benjamin (FSJP), Tutchamo Christian (FS), SAYOU Emile (FS), KOUOKAM Rodrigue (FSEG), Fofou Sullivan Richie (FLSH) occupent respectivement les 4ème, 5ème, 6ème, 7ème et 8ème rangs au classement individuel. Ngoubé Nathalie et Tchianieu Yannick de la FASA bouclent la fin de liste.
La faculté d’Agronomie et des Sciences Agricoles ( Tchianieu Yannick et Ngoube Nathalie)


La Faculté des Sciences ( Sayou Emile et Tutchamo Christian, de la gauche vers la droite)


La Faculté des Sciences Juridiques et politiques suivant attentivement le débat (de la gauche vers la droite Broka Hyacinthe et Djeo Jippa Benjamin)


La Faculté des lettres et Sciences Humaines au rendez-vous ( Tombe Franklin à gauche et Fofou Sullivan Richie à droite)


La faculté des Sciences Economiques et de gestion en pleine concertation (Ateh K. Dieudonné et Kouokam Rodrigue)


Portrait de l’unique dame de fer du tournoi, Ngoube Nathalie, membre très active du Club débat & leadership de l’Uds


Ngaketcha Njafang Armand, president du Club



Céline Fokou, secrétaire générale du club captivée par le débat


Ateh Kemotoh Dieudonné (meilleur orateur du tournoi) sous le micro de Bopou Tchana John Michael lors de la première journée.


La proclamation des résultats crée des contestations chez les débatteurs, insatisfaits des décisions du jury dirigé par Ngaketcha Njafang Armand, président du club débat et leadership de l’université de Dschang. C’est avec peine qu’ils ont pu comprendre que la note finale n’était que la somme totale des décisions de chaque juge. Ce moment de joie pour les uns et de tristesse pour les autres, ils l’ont vécu avec l’arrivée du Directeur des Centres des Œuvres Universitaires (DCOU) et de sa suite, venus remettre solennellement les prix aux débatteurs.

Satisfait de l’ambiance créée au Campus en cette semaine culturelle de la faculté des lettres et sciences humaines, il n’a pas manqué de féliciter les lauréats et de passer ses sincères encouragements et promesses de soutien, dans toutes ses activités, au club débat et leadership de Dschang et à ses dirigeants. Achevée par une photo de famille, cette compétition locale inter-faculté de débat, en prélude à la compétition nationale universitaire, ne représente qu’une fine partie des activités du club qui a programmé, en partenariat avec l’Afc de Dschang, un forum sur l’entreprenariat et le leadership estudiantin camerounais à la fin du mois de juin.

Binyou-Bi-Homb Marius Yannick Université de Dschang www.debate.resid.org

CANUDC 2011


The University of Dschang and Cameroon Debate Association are proud to invite you to the second edition of the Cameroonian National Universities Debating Championship (CANUDC). On the beautiful campus of the university of Dschang,  young university students from across the country will gather  to interact and compete in   debating and public speaking both in English and French. 
The national debate tournament aims to be the largest and the most prestigious non sportive youth platform in the country that will bring together every years, students from all institutions across the country and offer them all a unique way to interact with each other


University of Dschang, Cameroon

November 2 to 6,  2011

>>>s'inscrire ici



LUniversité de Dschang et Cameroon Debate Association(CDA) vous invite à participer à la deuxième édition du championnat national Universitaire de débat (CANUDC 2001). Sur le beau campus de l'université de Dschang, Une centaine de jeunes des différentes institutions supérieures du pays viendront mettre en compétition leur talent oratoire, d'argumentation et danalyse critique.

Le tournoi national de débat ambition de devenir la plus prestigieuse rencontre non sportive des jeunes au Cameroun qui rassemblera chaque année, les étudiants de toutes les institutions du pays et leur offrira une occasion unique d’interagir dans un esprit de compétitivité.  



Université de Yaoundé: Grand débat public sur la motion de soutien des enseignants des universités d’Etat au président Paul Biya


Un débat a été organisé vendredi dernier à l’université de Yaoundé I. Pr Jacques Fame Ndongo, Pr Ntuda Ebode, Pr Rachelle Bidja, Dr Mabou Mabou, signataires, étaient face à Dr Mathias Eric Owona Nguini, Pr Claude Abé et Xavier Messe, non-signataires.
Le 8 avril 2011, 988 enseignants des universités d’Etat du Cameroun signent une motion de   «  déférente et profonde gratitude des enseignants- chercheurs des universités d’Etat du Cameroun à Son Excellence Paul Biya, président de la République du Cameroun, chef de l’Etat». Indignation de l’opinion publique. Coup de tonnerre dans le milieu universitaire. « C’était certainement la motion de trop après celles de janvier 2004 et juillet 2010 », nous a confié un universitaire.
Alain Fogué, enseignant à l’université de Yaoundé I,  responsable du Centre d’études stratégiques pour la paix et le développement, décide d’organiser un débat public à l’université sur le thème : « De la motion de soutien des enseignants – chercheurs des universités d’Etat au président Paul Biya ». Il invite le ministre de l’Enseignement supérieur, Jacques Fame Ndongo à y prendre part. Le 18 avril, à l’occasion de la présentation du quatrième volume de « L’Appel du peuple » à l’hôtel Hilton, Fame Ndongo lance, depuis le pupitre : « J’irai à ce débat ». Effectivement, il y a pris part.
Le débat a eu lieu vendredi 30 avril dernier à l’amphi 700 de l’université de Yaoundé I. Un amphi plein à craquer. Un public surchauffé et des débatteurs gonflés à bloc. Tous les ingrédients réunis pour une bataille « romaine ». A la modération, Innocent Futcha, du Syndicat national des enseignants du supérieur (Synes).

Signataires et non-signataires
Dans l’arène, pour les enseignants non signataires, le Dr Mathias Eric Owona Nguini, politologue ; le Pr Claude Abé, sociopolitiste et Xavier Messe, enseignant à l’Ecole supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication(Esstic). Face à eux, le Pr Jacques Fame Ndongo, ministre de l’Enseignement supérieur ; Pr Joseph Vincent Ntuda Ebodé, politologue ; le Dr Mabou, enseignant à l’Esstic et le Pr Rachelle Bidja, enseignante à l’université de Douala.
C’est le Pr Claude Abé qui prend la parole en premier. Très vite, il parle de « trahison de la science ». Cri des étudiants dans l’amphi.  Pour le chercheur, la responsabilité sociale de l’universitaire n’est pas de  produire un « travail de salon. C’est un producteur de savoir ». Il ajoute que, « l’universitaire sert de phare à la société et non l’inverse ».
Vient ensuite Owona Nguini. Dans un ton plus agressif que son prédécesseur, il affirme : « Le gouvernement perpétuel, c’est le grand problème de l’Afrique. Il n’y a rien de politique dans les motions de soutien ». Fame Ndongo sourit, Ntuda Ebodé secoue la tête et les étudiants, majoritaires dans la salle, applaudissent. Il poursuit : « Avec nos références, Mongo Beti, Jean Marc Ela et autre), on ne peut pas signer les motions de soutien ».
Fame Ndongo, lui, veut saisir cette occasion pour réaffirmer son soutien à Paul Biya. Avant de s’avancer au pupitre, il retire sa veste, arrange sa cravate et donne un sourire à Ntuda  Ebodé. Il tient tout d’abord à rappeler que c’est parce que « le Cameroun est un Etat de droit » que le débat peut se tenir. « Considérer que ceux qui ont signé les motions de soutien n’ont pas assez réfléchi, c’est de l’infantilisation », affirme Jacques Fame Ndongo. « L’universitaire a le droit de soutenir un homme politique, non ès qualité, mais intuiti personae ». Il prend pour exemple André Malraux et Jean-Jacques Rousseau.
Ntuda Ebodé, quant à lui, est clair. Pour l’universitaire, la signature d’une motion de soutien « c’est un comportement rationnel. Ne pas prendre position, c’est prendre position ».

Fame Ndongo en colère
Les débats évoluent en toute convivialité. Seuls les cris étudiants sèment parfois le trouble dans la salle. La parole est donnée à Xavier Messe, le rédacteur en chef du quotidien Mutations, dernier intervenant des non-signataires. Sur un ton calme, mais engagé, il affirme ouvertement son opposition aux signataires des motions de soutien. Pour Xavier Messe, les motions de soutien relèvent de la « manipulation, d’un engagement de contrainte ». Il continue : « Les proches du chef de l’Etat, qui signent ces motions, sont en mal de légitimité politique ». Acclamations du public. « Ne pouvant apporter aucun capital de sympathie au président de la République, ils ont donc recours à cette méthode pour attirer son attention ». Puis, il ajoute : « Au point où, certains ont même affirmé qu’ils étaient des créatures, des esclaves de Paul Biya ». Les étudiants jubilent.
Xavier Messe fait ainsi allusion à une déclaration faite par le ministre de l’Enseignement supérieur, qui affirmait dans une interview au courant de l’année 2010, que « tous ce que nous faisons, nous le faisons au nom de Paul Biya, nous sommes ses créatures, mieux, ses esclaves».
Fame Ndongo ne tolère pas. Courroucé, il se lève et gronde : « Nous n’allons pas nous faire rouler dans la boue ici. C’est inacceptable », proteste-t-il. Désordre dans l’amphi. Les étudiants ne cachent pas leur joie face à la colère du ministre ; les enseignants signataires s’agitent, mais restent impuissants. Le ministre exige des excuses. Le camp des non-signataires s’en offusque.  Claude Abé et Alain Fogué  interviennent alors pour rassurer le ministre. Les débats reprennent.

Nigeria: Jonathan Boycotte le débat électoral


Les trois principaux candidats à la présidentielle d'Avril se sont retirés d'un débat télévisé qui devait les mettre aux prises avec le président Goodluck Jonathan.
Les trois - Nouhou Ribadou, Mouhammadou Bouhari and Ibrahim Shekarau - qui accusent Jonathan Goodluck d'arrogance le suspectent d'avoir accepté le débat parce qu'il est organisé par la télévision d'Etat.
Goodluck Jonathan avait refusé de participer à un débat organisé en Mars par une station privée, et l'opposition semble avoir voulu lui rendre la monnaie. Selon un correspondant de la BBC, le boycott du débat est un camouflet pour Goodluck Jonathan.
Il part favori à la présidentielle du 9 avril. Le débat qui devait le mettre face à l'opposition la semaine dernière était organisée par la télévision privée NN24 TV. Goodluck Jonathan l'a décliné, soulignant qu'il ne prendrait part qu'au débat sur la télévision d'Etat prévu pour mardi.
Ses opposants mettent en doute sa sincérité évoquant la dépendance de la station vis-à-vis du gouvernement.
Le correspondant de la BBC à Lagos dit que Jonathan est un piètre orateur et qu'il est assez évident que ses conseillers voudraient éviter de l'exposer au media tant que c'est possible.
Goodluck Jonathan est le candidat du People's Democratic Party (PDP) au pouvoir depuis la fin du règne des militaire en 1999. Mais sa candidature a fait l'objet de l'opposition d'influentes personalités au sein de son parti qui estiment que le pouvoir devrait revenir à un nordiste plutôt qu'à Goodluck Jonathan qui est originaire de la région pétrolifère du Delta du Niger dans le sud du Nigeria. L'ancien vice-président a hérité du pouvoir l'année dernière quand le président Oumarou Yar'Adua s'est éteint.
Des violences et fraudes ont émaillé les précédentes élections présidentielles. Certaines des réformes électorales promises seront mises en application pour la présidentielle d'avril, mais elles ne sont pas suffisantes pour satisfaire l'opposition.

WSDC 2011 in Scotland



Dundee, Scotland is the host city for the World Schools Debating Championship to be held between 16th to 26th August 2011.Cameroon has been offered the opportunity to participate for the first time to this global gathering for high school students with a team of 7 delegates (5 students and 2 coaches).

The World Schools Debating Championships (WSDC) is an annual English-language debating tournament for high school-level teams representing different countries. The World Schools Debating Championships celebrates and exemplifies the achievements of youth in the global community who strive to make the world a better place through open articulate communication and shared experiences. The first World Schools Debating Championships were held in Australia in 1988.
In recent years, the championships have involved teams from around 35 nations each year. 57 countries attended the event last year in Qatar. Other recent venues include Calgary, Cardiff, Seoul, Washington DC, Athens.

We are inviting teachers and secondary school students from high profile English/bilingual secondary schools in Cameroon to apply

Interested applicants should contact Binyou Bi Homb Yannick (University of Dschang, Tel.74546892) or Email:  debate@resid.org for more information.

visit the event website. www.wsdcdundee.com

Préparatif du CANUDC 2011: Le Pr. Alfred Snider au Cameroun pour un séminaire de formation


Pour la deuxième édition du tournoi national universitaire de débat (CANUDC), un séminaire de formation et de certification des coachs et arbitres de débat est prévu au mois de mars afin de donner une forte coloration compétitive au tournoi.
Nul doute que l’organisation du tournoi national universitaire de débat revient en cette année à l’Université de Dschang qui succède ainsi à l’Université de Buea pour l’édition 2010. Ladite compétition nationale, prévue du 06 au 13 août 2011, se veut un une plateforme où toutes les institutions supérieures du Cameroun sont appelées à se faire représenter.
Le séminaire de formation est prévu au mois de mars, soit pendant les jeux-universitaires, soit la première semaine de mars. L’université de Buea abritera les séminaristes qui subiront une formation intense  au style de débat dit « Parlementaire Britannique », en arbitrage et au coaching.  La formation sera délivré en anglais par l’éminent professeur de débat Alfred Snider, mondialement reconnu et formateur de champions et grand orateurs. Cet enseignant de Forensics et de débat de l’Université de Vermont (USA), grâce à la médiation du RESID et de la CDA, apportera son expérience en la matière aux étudiants, enseignants et communicateurs camerounais intéressés par ce jeu éducatif en pleine croissance dans les sociétés aujourd’hui.

Rendez-vous à Buea !

Marius Yannick Binyou-Bi-Homb
00 237 74 54 68 92

photos


Cantine


 


Jules F. Fiatam et les champions
 


round de débat
 


finale
 


Equipe du Cameroun et du Japon
 


finale
 
soirée culturelle

Botswana 2011: Le parcours du Cameroon



L’Afrique une fois de plus n’a pas pu sortir la tête de l’eau dans ce rendez-vous mondial universitaire à Gaborone. Aucune équipe africaine n’a dépassé les éliminatoires. Ni l’Afrique du Sud, le Botswana, le Zimbabwe, le Nigeria, l’Uganda, le Rwanda ou le Cameroun. Le Cameroun, ayant présenté deux équipes, CAMEROON A et CAMEROON B, constituée par les étudiants de l’université championne du tournoi national 2010 : l’université de Dschang.
CAMEROON A était formé de YANKAM Maxime et de BINYOU-BI-HOMB Marius Yannick, respectivement étudiants de Master II à la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques et à la Faculté des Lettres et Sciences Humaines. Malgré leur déterminisme et leur grand courage, ils ont engrangé au final 4 points terminant presqu’au bas de l’échelle au classement général par équipe. Comment a-t-on pu arriver là ?
Personne n’y avait cru
Des candidats sélectionnés pour représenter notre pays au Botswana, aucun n’a cru en la véracité du projet. C’était une chimère. Dans un premier temps, c’est la toute première équipe camerounaise et l’une des premières d’Afrique francophone (avec le Rwanda) à participer au World Universities Debating Championship. C’était un projet nouveau et personne n’y avait cru, excepté le coordinateur national, Jules Ferry Fiatam. Etant donné que la sortie pour la compétition panafricaine en Namibie avait avorté. Avec le soutien d e l’Université de Dschang, ayant financé à hauteur de 225 000 francs les frais de visa des champions au débat national, grâce à l’action médiatrice du RESID pour trouver un sponsorship afin de financer  les billets d’avion des CAMEROON A & B, ce n’est qu’à quelques jours de la compétition que confirmation a été faite du déplacement pour le Botswana. Il fallait donc tout précipiter car les candidat sélectionnés au départ ( Fofe Joachim et Ngaketcha Njafang Armand) n’ont pas vu leurs passeports délivrés dans les délais. Ce, sans compter le refus fatal de BETGA Ordy de faire part de la délégation. Le désordre c’est installé.
Un manque de préparation et de cohésion criard
Généralement, contrairement aux pays européens, américains, australiens voire asiatiques où le débat en tant que sport existe depuis  plus d’un siècle (le cas des USA), où des instituts de débat sont soutenus, encouragés, les championnats nationaux et locaux médiatisés à grande échelle et les champions  en débat encouragés via des prix et des bourses scolaires, le débat éducatif et sportif au Cameroun est encore embryonnaire. Un an d’existence-partant du premier tournoi national en août 2010 à Buea. Une jeunesse amorphe, engloutie dans les activités peu commodes.
Spécifiquement, que ce soit avec le CAMEROON A ou B, le format de débat utilisé pour la compétition, British Parliamentary Debating format, leur était inconnu. Or, les américains, les australiens etc… s’y exercent depuis l’école maternelle. Les équipes camerounaises, novices en la matière, avaient donc à faire à des adversaires endurcis et expérimentés. Pire, aucun anglophone dans la délégation camerounaise alors que la compétition est en anglais. D’où le résultat frustrant.
L’échec cuisant
Le calvaire du CAMEROON A a duré trois jours, période nécessaire pour que  les 9 rounds du tour préliminaire soient achevés ; chaque jour donnant lieu à trois rounds. La langue n’a pas été un problème puisque le jury n’en tenait rigueur. Et  le champ de compétition étant divisé en trois catégories : English as Foreign Language (EFL), English as Second Language (ESL) à laquelle le Cameroun s’est fait enregistrée, et English as First Language.
Le premier round: ‘‘The national supporting team should reflect the national diversity of the population’’ à eu lieu à la salle 134 du White building à 10h du matin (heure locale). Nous devions jouer le rôle du closing opposition, derrière le oppening opposition (San Francisco). Il fallait contrecarrer les attaques de l’oppening Government (Swarthmore) et du closing Government (Calabar Nigeria). Résultats : Nous sommes derniers avec 0 points. La résolution du jury (Dino de Leon : juge principal) est sans contestation de notre part.
“This House believes that all countries should have the Right to possess nuclear weapon”.  (Pink 153) Telle a été le second thème de débat tout juste après le déjeuner. Nous devons jouer le oppening government (OG) cette fois-ci. La décision du jury ne nous a pas enchantés. Nous occupons encore la dernière place avec 0 points. Puisque d’après le système de notation, l’équipe sui sort première amasse 3 points, la deuxième, 2 points, la troisième 1 point et la quatrième 0 point.
Le troisième round, celui de 20 heures, nous a permis de débattre dans une position favorable (oppening opposition) à la White 037 sur le thème : ‘‘This House believes that Governments should not provide benefits on the basis of marital status’’. Nous ne parvenons qu’à obtenir 1 point pourtant on avait la certitude d’en obtenir au moins 02.  Une fois de plus la décision du jury ne nous plaît pas.
Si la première journée est frustrante, le lendemain, nous revenons avec beaucoup plus d’espoir mais en vain. Il n’y a que la décision du premier jury-nous avons la dernière place en OG-…. sur la motion : ‘‘THB Independent central banks should set limits on Government Spending’’. Les équipes de L’Uganda, de l’Inde et du Botswana occupent respectivement la première, deuxième et troisième place.
Au round 5(O.Opp) : ‘‘ This House would prioritize Asylium Seekers who have engaged in armed struggle against oppressive Regimes”. Une fois de plus a décision de Mohammad Famin Rahmzad nous est décevante. Nous occupons la 3ème place or les sommets nous étaient destinés. La paire de filles représentant le Botswana se plaint  amèrement.
Le sixième round (C. G): “This House would deny Teacher’s Union the Right to strike”. Nous sommes face à l’équipe B du Nigeria que nous avons rencontré au premier tour. Scott Roston est juge principal. La Jamaïque joue le rôle du O.G et rafle la vedette à l’équipe B du Botswana(O.Opp). Quand à nous, nous occupons la dernière place derrière le Nigeria (C.Opp). La décision du jury est plus ou moins satisfaisante.
Vendredi 31 décembre 2010, dernière journée des éliminatoires. Trois rounds restent à disputer. Nous n’avons que 2 points sur les deux premières journées. La dernière journée ne nous apportera plus que 2 points. Tour à tour nous avons passé au crible du débat structuré les motions suivantes : « TH would require individuals to reveal their actual identity when communicating on internet », « Southern African Development Community (SADC) should pursue political Union », “ THB believes that social movements should use the courts rather the legislature to advance social change”.
Au terme de ce tournoi nous occupons la 313ème  place avec 4 points, trois rangs au dessus du bon dernier,  comparé au CAMEROON B qui nous devance de 28 rangs au moins et occupe la 286ème  place avec 8 points. Mais en classement individuel, le CAMEROON A vient en tête : Binyou occupe sur près de 1300 débatteurs,  la 444ème place avec 659 points, Yankam (la 620ème place avec 574 points), Nguena du CAMEROON B (564 points) la 621ème place. Son coéquipier de l’Afrique du Sud, puisqu’étant  débatteur indépendant, n’a pas figuré sur le classement.
  Voilà donc comment, comme toutes les autres équipes africaines, nous n’avons pas dépassé le premier tour. Ceci trouve sa raison non pas dans le manque d’impartialité du jury comme l’a souligné plusieurs débatteurs africains mais beaucoup plus dans la préparation, la formation, le suivi et le soutien des équipes africaines, le renforcement et l’encouragement de nos championnats nationaux de débat. Si ces paramètres sont observés l’an prochain l’équipe camerounaise pourra faire la différence au championnat mondial prévu aux Philippines.
Plus amples infos sur le site : www.worlddebating.blogspot.com
Marius Yannick Binyou-Bi-Homb
Université de Dschang-Cameroun

WUDC 2011: Les équipes Camerounaises au dernier rang du classement


Sous l’initiative du RESID et le soutien de l’Open Society Initiative (OSI), Le Cameroun a participé pour la première fois à la 31ème édition du championnat universitaire mondial de débat  tenu du 27 décembre 2010 au 04 janvier 2010 à Gaborone (capital du Botswana, Afrique australe).
L’Université de Botswana, au cœur de Gaborone, a fait de ce rendez-vous culturel, et intellectuel mondial un vif succès ne souffrant d’aucune comparaison. Sous la houlette du botswanais Justice Mothalbani, juge de renommée internationale,  Covener and Chair du tournoi,  près de 1300 débatteurs de part le monde  ont répondu présents accompagnés de juges, coachs et d’observateurs. Soit  352 équipes, 171 institutions universitaires,  61 pays.
Logés à la prestigieuse université de Gaborone, les participants après la cérémonie d’ouverture du tournoi avec le ministre de l’éducation du Botswana, les débatteurs se sont affrontés en 9 rounds autour de 9 thèmes bien précis ayant trait à l’actualité mondiale et aux problèmes de sociétés.
Les débatteurs indomptables du Cameroun, encadrés par Jules Ferry Fiatam (coordonateur national du programme de débat au Cameroun et juge pour la circonstance),  repartis en deux équipes (CAMEROON A et CAMEROON B), tous de l’université de Dschang-vainqueur du tournoi national universitaire 2010 à Buea, vont se battre jusqu’à la dernière goutte d’énergie malgré l’absence d’un de ses débatteurs (BETGA Ordy).
Le Cameroon A (Yankam Maxime et Binyou Marius Yannick) sort du championnat presque par la dernière porte. Au classement collectif, il figure 313ème  avec 4 points (1138 en individuel) sur les 9 rounds des éliminatoires, 3 rangs au dessus du bon dernier, SPLIT A. Le CAMEROON B ( Nguena Charles Beautrel et TCHALEFO MPHUTHI) vole 27 rangs plus haut. Il occupe la 286ème  position avec 9 points (1259 en individuel). Tant il est vrai qu’aucune équipe africaine (Rwanda, Uganda, Nigeria, Zimbabwe, Botswana, Cameroun, Afrique du Sud)  n’a dépassé les éliminatoires, tant il est étonnant que la prestigieuse université de Monash  (Victoria, Australie) a passé au peigne fin les universités de Cambridge, Oxford, Sydney...
Victor Finkel de Monash A (767 points) a été sacré best speaker suivi de Tim Money (761 points, Sydney A) et de Fiona Prowse (764 points, Monash A). Au de la prestation des Camerounais, au classement individuel, Binyou-Bi-Homb Marius Yannick (Cameroon A) occupe la 444ème   position avec 659 points sur les 644 meilleurs classés, Yankam Maxime Cameroon A (620ème  avec 574 points) et Nuena Beautrel (621ème avec 564 points).
Au départ, Le Cameroon A était constitué de Marius Yannick Binyou-Bi-Homb, étudiant de Master II en littérature et culture africaine à la Faculté des Lettres et Sciences Humaines (FLSH) de l’Université de Dschang, de BETGA Ordy, étudiante de Licence à la Faculté des Sciences juridiques et politiques(FSJP). Le CAMEROON B quant à lui est 100% juriste : NGUENA Charles Beautrel et Maxime YANKAM, tous étudiants en Master II à la FSJP. Avec l’absence de BETGA Ordy, dans un souci d’équilibre des forces entre les deux équipes sœurs, il a été communément décidé que Binyou et Yankam constituent une équipe (CAMEROON A) Nguena quant à lui a  défendu les couleurs de la nation avec à son épaule  les débatteurs indépendants (C’est le cas du Sud africain TCHALEFO MPHUTHI de  Wits University). Parce que, le British Parliamentary Format, modèle de débat utilisé lors de la compétition, exige deux personnes par équipe.
Au final, une série de frustration face aux équipes européennes, asiatiques, australiennes et américaines qui étaient mieux préparées et formées au débat en tant que jeu et sport intellectuel. C’est la preuve que le débat chez eux, est soutenu par des institutions implantées et indépendantes. Tant il est vrai que le  débat-jeu  prend son envol dans les universités américaines depuis les années 1850, tant il est surprenant qu’au Cameroun comme dans moult pays africain présents au tournoi mondial, le débat-Jeu est encore embryonnaire. Au Cameroun par exemple, ce n’est que l’an dernier que le projet a pris corps malgré la mollesse du soutien et du sponsorship interne, comparé aux pays comme le Nigeria, le Rwanda ou l’Ouganda où le débat éducatif en tant que sport et jeu gagne en popularité.
Les débatteurs indomptables du Cameroun, domptés, rentrent néanmoins au bercail aguerris, avec l’idée de renforcer les championnats locaux, de prêcher le débat même jusqu’au primaire comme ça se fait dans ces pays-champions, unique gage qu’un jour le Cameroun pourra figurer au pic de ce rendez-vous mondial. Pour ce faire, il faut un véritable investissement des institutions scolaires du Cameroun, la création et l’agrégation des clubs débats dans toutes les écoles du Cameroun, et le coup de pousse de la volonté politique pour soutenir les championnats locaux. Si ces paramètres sont observés, l’an prochain l’équipe camerounaise pourra faire la différence au championnat mondial prévu aux Philippines.
Marius Yannick Binyou-Bi-Homb
Université De Dschang-Cameroun

Séjour du Botswana, pays hôte du WUDC 2011


Le mirage sur l’Afrique australe est si erroné qu’en entendre parler, nombreux sont ceux qui ne la résument qu’à  l’Afrique du Sud. Pourtant autour de l’Afrique du Sud, il existe des pays comme le Botswana qui s’érigent en exemples d’émergence comme le Kenya  en Afrique de l’Est.

 
Un Etat en plein essor
Le 28 décembre 2010 à 10h 15 (heure locale) nous arrivons à l’aéroport de Gaborone via le grand Boeing de Kenya Airways, après avoir passé 45 minutes à Malabo, plus de 24h au kenya (Jomo Kenyata Airport) et 45 autres minutes à Harare. Nous, l’équipe camerounaise, accusons un jour de retard au Championnat mondial universitaire de débat. On se rend bien à l’évidence que se mouvoir à l’intérieur de l’Afrique est plus long et pénible que quitter l’Afrique du Sud pour la Russie, les USA, Le royaume Uni ou la France. La mondialisation ne reconnaît pas notre continent ; puisqu’un vol direct Cameroun-Botswana, ça n’existe pas. A qui la faute ? La preuve en est que le Botswana n’a pas de représentation diplomatique au Cameroun et vis-versa.
L’aspect pittoresque de ce pays en plein essor nous a fait oublier les tracasseries du voyage et l’esprit somnambule qui embobine les mentalités au pays. Certes pour plusieurs étrangers, Botswana signifie pandémie du siècle. Mais il ne faudra pas oublier que le pays de Ian Khama avec une superficie de 581 730 km2 a une population très faible : près de 2 millions d’habitants. Gaborone (la capitale) et Francistown  représentent les villes-éclairs du pays. L’anglais, langue officielle, n’empêche pas la maîtrise par les populations des langues locales coiffée par le Setswana.
Cette jeunesse enchantée qui constitue le poumon démographique de ce pays n’a pas tari de nous adresser des « dumelah rra » (hallo en référence à un homme) ou « dumela mma » (hallo en référence à une femme) au passage ou à l’arrivée. Les voies de communication répondant aux normes internatonationales : routes ultra-propres, bien entretenues, feu de signalisation à chaque 1km, maisons au même plan, parfois aux mêmes couleurs mais surtout sur la même ligne. Preuve, que le classement du Botswana en 3ème place en matière de bonne gouvernance par le journal The East African, contrairement au Cameroun qui figure en 46ème position sur les 53 pays du continent, n’est pas un leurre. Et nous n’étions qu’à l’aube de nos surprises lorsqu’on sait que le Botswana, désert dompté par l’intelligentsia Sotswana,  tire son développement en grande partie de l’élevage bovin.
  
La clé : L’Investissement dans l’Education
Lorsque le grand bus qui nous a conduites de l’aéroport de Gaborone pour l’Université du Botswana arrive à destination aux environs de 15h00, nous (les équipes rwandaises, bangladaises, nigérianes, camerounaises) sommes époustouflées. Nul ne pouvait imaginer qu’en Afrique, il existe également des merveilles infrastructurelles dans le secteur de l’éducation.
Logement universitaire
Ce n’est pas une exagération que d’affirmer que l’édifice a l’air d’un palais présidentiel ! Une fois de plus, le système anglo-saxon donne des leçons aux francophones : Parking pour étudiants, édifices ultra-gigantesques (Red, Pink, Yellow, White Buildings etc…), salle de conférence avec une capacité d’accueil de plus de 2000 places, salles de classes répondant à la norme internationale (caméras de surveillance, vidéoprojecteurs, climatiseur, portes digitales, tableau blancs…) sans oublier les toilettes ultra-modernes, bien entretenues, au parfum lubrifiant, des séchoirs électroniques et chasse-eau lasers ou automatiques. C’est pas tout, les restaurants ne dégagent pas l’odeur de ferme mais exhalent un parfum on ne peut plus céleste. Il n’y a pas que les restaurants. Il est également des piscines olympiques, des stades et halls olympiques près à accueillir toute sorte de sport ou d’activité culturelle. D’ailleurs, l’Université ne se lasse pas d’élever des édifices comme le stade de football en construction même si d’aucuns se sont plaint qu’il est construit par les chinois.

Piscine olympique au sein du campus
Si l’on fait un virement de la vue externe vers la vue interne, les chambres ne font pas que répondre à la norme. A ne s’en tenir qu’au Las Vegas building, centre de référence  en matière d’hébergement au campus où nous avons passé notre séjour d’une semaine. Des chambres connectées à haut débit internet 24h/24, pas de coupure électrique, des baignoires et des salles de bain qui éclairent le décor. Au bas dans la grande cour, une très grande salle de récréation et de jeux (tennis de table, échecs, baby-foot…) Et même dans la salle de jeu, il y a des toilettes ! A vouloir narrer on ne pourra en finir. Mais le gouvernement de Ian Khama ne fait pas qu’investir sur le matériel, l’homme est la première ressource.

Limitons-nous à l’éducation. Lors d’un entretien de mes camarades et moi avec la très sympathisante volontaire Korrata pour le Botswana Worlds 2011, elle nous livre une phrase qui va s’accrocher à notre cœur et gangréner notre cerveau : « Ici au pays, l’état encourage les étudiants en finançant leurs études via des bourses ou des prêts qu’il rembourseront dès qu’ils ont un emploi » Raison pour laquelle le niveau de vie estudiantin dans ce pays est très élevé ! Nul doute que la population estudiantine là-bas n’avoisine  que les 15 milles. Mais voilà des raisons assez poignantes qui font de l’Université du Botswana une référence en matière d’éducation. Les jeunes n’ont rien à envier aux universités occidentales, le désir de partir au lieu d’être cuisant comme dans moult pays d’Afrique francophone, se transforme en désir de rester. Pour eux, le Botswana est leur eldorado. Un esprit patriotique ne souffrant d’aucune comparaison comme le souligne le refrain de l’hymne national : 



Tsogang, tsogang ! banna, tsogang !   
Emang, basadi, emang, tlhagafalang!
Re kopaneleng go direla
Lefatshe la rona
Ina lentle la tumo […]

Awake, awake, O men, awake!
And women close beside them stand
Together we’ll work and serve
This land, this happy land!
Word of beauty and of fame

Voilà pourquoi ils ont pu héberger au sein d'une seule université  près de 1500 jeunes venus de part le monde, chacun dans sa chambre. C’est parce qu’ils s’y sont préparés. Ils y ont cru. Ils veulent le progrès. Le souci de transparence dans la gestion des ressources les habitent.

En définitive, le Botswana, avec une population mixte [noire et blanche (minorité)], se veut une référence africaine, malgré son taux élevé de SIDA vue l’influence de l’Afrique du Sud et du Zimbabwe, malgré sa forte vulnérabilité face aux OGM qui se révèlera un danger sanitaire en cette ère où l’homme cherche de plus en plus à se conformer aux lois de la nature et de l’environnement.

Marius Yannick Binyou-Bi-Homb
Université de Dschang-Cameroun