L’EXPLOIT DES DEBATTEURS INDOMPTABLES DU CAMEROUN
4th PANAFRICAN UNIVERSITIES DEBATING CHAMPIONSHIPDu 04 au 11 décembre 2011 au Falcon College de Bulawayo (Zimbabwe), le Cameroun marque l’histoire en participant pour la toute première fois au championnat continental universitaire de débat. Pour cette première participation continentale, des étudiants Camerounais armés jusqu’aux nerfs, vont défier tous les pronostics, ramenant au bercail une médaille d’argent.
LA GUERRE DES IDEES
Près de 12 nations ont pris part à cette rencontre panafricaine en extension. Soit près de 500 débatteurs, représentants des universités d’Afrique australe, occidentale, centrale et orientale.
Seule l’Afrique du Nord n’eut pas été représentée vu la vaste tempête révolutionnaire qui s’abat sur la corne d’Afrique.
Nous marquons ainsi l’histoire du débat universitaire. Meilleur Public Speaker des Public Speakers au tour préliminaire, avec un score moyen avoisinant les 95/100, Nkemotoh séduira tous les jurys qu’il rencontrera par l’énergie indubitable d’un leader inépuisable qui git en lui tel un magma en ébullition. Le public avait adhéré à sa cause et toutes les bouches murmuraient qu’il deviendrait le champion. Malheureusement le jury décida autrement à la phase finale. Le trophée de Public Speaking et la médaille d’or revenant encore à une université Sud Africaine.
Une Compétition dominéé par l'Afrique du SudIl faut rappeler que les compétitions panafricaines de débat sont compartimentées en deux sections : La première réservée au British Parliamentary Debate Format (BPD) et la seconde au Public Speaking, format individuel. Le BPD, format collectif qui se joue en équipe, n’a pas permis aux équipes Camerounaises de franchir les tours préliminaires, voyant ainsi la domination écrasante des Universités de l’Afrique du Sud, qui raflent à elles seule toutes les quatre premières places du podium au grand désarroi d’autres pays de sa sous-région comme le Botswana, le Zimbabwe ou la Namibie….
Ainsi, l’Afrique du Sud (Universités de Cape-Town, Free-State, Pretoria…) s’arroge de tous les droits en raflant 18 médailles sur 20. Une, revenant au Botswana et l’autre à un Camerounais. Les étudiants noirs d’Afrique du Sud ont protesté contre l’issue de cette compétition dont les estampilles ont pris naissance depuis la phase préliminaire du tournoi. Aucune université d’Afrique du Nord, au sens large du terme, ne figure dans les hautes sphères. Pas même le Nigeria qui était à sa quatrième participation et qui accueillera ces jeux en 2013 à l’Université de Kalabar.
LE CAMEROUN FAVORIS POUR L'ACCEUIL DU PAUDC 2014
Le Cameroun part favoris dans l’accueil de ces jeux en 2014. Nous étions pourtant favoris pour 2013. Mais nous avons perdu le « bid » face à l’université de Kalabar qui avait une forte représentation diplomatique (plus de 20 étudiants, un enseignant d’Université au rang de Professeur Agrégé, 3 coachs et 3 observateurs). Leur déplacement endossé par leur université.
Nous profitons de cette occasion pour attirer l’attention des instances universitaires camerounaises sur ce sport intellectuel en vogue dans le monde. Tout comme le football qui débuta en milieu universitaire, le débat structuré est en train de connaître une croissance exponentielle. La compétition mondiale s’est déroulée du 26 décembre 2011 au 04 janvier à Manila aux Philippines. Mais Le Cameroun manqua douloureusement cette compétition faute de soutien diplomatique et financier.
LE CANUDC : UN ESPOIR POUR LA JEUNESSE CAMEROUNAISE
Le Cameroun organise sa première compétition nationale de débat en 2010 à l’université de Buea. Au terme de cette édition inaugurale, une délegation nationale se déplaça pour le Botswana en 2010 afin d’assister pour la toute première fois à sa première compétition mondiale. Malheureusement, elle y fera piètre figure.
Une fois de retour au bercail, la dite délégation s’attèlera à former avec le soutien du RESID les débatteurs actuels. Le Championnat National Universitaire Camerounais de Débat (CANUDC) devient ainsi une plaque tournante dans la formation et jaugeage des débatteurs camerounais.
C’est à l’issue de la compétition nationale organisée en 2011 par l’Université de Dschang que les étudiants se sont démarqués, aboutissant à la liste finale qui suit :
Ateh Dieudonné Nkemotoh (University of Dschang), débatteur (à droite en bleu)
Binyou-Bi-Homb Marius Yannick (University of Dschang), (au fond en rouge)
Matthew Ignatius Ovat (University of Buea), ( à gauche en rouge)
Tatang Banda (University of Bamenda), (Troisième position de la droite vers la gauche)
Comme des jeunes débatteurs indomptables, nous nous sommes battus et nous ne nous lasserons de nous battre pour le rayonnement de nos institutions universitaires, de la jeunesse camerounaise et de notre cher et beau pays. Tant que les efforts relèveront de nos compétences, nous donnerons toujours le meilleur de nous même. Nous pensons ainsi à la formation de nos cadets pour les compétitions à venir ( Canudc 2012, Afrique du Sud 2012, Allemagne 2012). Cette formation passe inéluctablement par la création et l’encadrement des clubs débat & leadership sur toute l’étendue du territoire national. Les établissements secondaires aussi feront partie désormais du jeu dès cette année avec l’implication de la Cameroon Debate Association au secondaire.
ANNEXES : INSTANTS D’EUPHORIE
SOIREE CULTURELLE AU ZIMBABWE
Quelques membres des délégations nigérianes et Camerounaises main dans la main.
 |
| Le tricolor flottait partout |
Même au bistrot, pas un pas sans les couleurs Camerounaises. Les Camerounais reçoivent le prix du patriotisme au Zimbabwe.
LA RESTAURATION
 |
| « The Todd Hall ». La salle de tous les repas pendant la compétition |
 |
| Quand on n’est pas intéressé par les mets, on peut prendre un bain de soleil et filmer la nature… |
 |
| ESCALE AU KENYA |
ESCALE AU KENYA
Les débatteurs Camerounais admireront comment les hauteurs de l’hôtel Hilton du Kenya (où ils ont été logés en transit pour Douala) percent le ciel bleu.
 |
| Les immeubles touchent le ciel à Nairobi |
 |
| Mais à l’intérieur, tout est encore plus resplendissant |
Au revoir Harare, Au revoir Nairobi ! Bienvenue à Douala ! Mais rendez-vous à Pretoria !
Marius Yannick Binyou-Bi-Homb…
ça c'est du bon Jules!
RépondreSupprimer